Elhadj Saifoulaye Diallo 1923-1981

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Politique
Parti Démocratique de Guinée


Elhadj Saifoulaye Diallo
1923-1981

Elhadj Saifoulaye Diallo


« La forte et intéressante personnalité de M. Saifoulaye Diallo, dont le rôle en Guinée est considérable, vaudrait d’être mise en relief dans une étude qui voudrait analyser plus complètement la vie politique de ce pays. »
François Mitterrand, Président de la République française (1981-1996) in “Sékou Touré m’a dit”. L’Express, 25 janvier 1962

« Nous survolons la magnifique région d’élevage du Fouta-Djallon, au nord-est de Conakry, jusqu’à Labé, ville du grand seigneur Peul, Saïfoulaye Diallo, président de l’Assemblée nationale. »
André Bettencourt (1919-2007), ancien ministre français, député, vice-président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, président du groupe parlementaire d’amitié France-Guinée.
« D’un pays relativement riche, [Sékou Touré] fera une nation pauvre et apeurée, voyant fuir les élites et tuer les opposants… » in A. Lewin. Ahmed Sékou Touré (1922-1984) …

  • Le premier officiel à annoncer la découverte du Complot Ibrahima Diallo. 1960.
  • Présida le tribunal extra-judiciaire du Complot des Enseignants. 1961.

Echappa au moins deux fois à la détention au Camp Boiro

  • La carotte et le bâton
  • Le complot peul

Discours, écrits, interviews de Saifoulaye Diallo

  • Discours de bienvenue au général de Gaulle, le 26 août 1958
  • Le Sphinx
  • Le racisme ne passera pas. Août 1976

Documents

  • Lettre de Saifoulaye Diallo à Mamadou Labiko Diallo. 1948
  • Lettre de Saifoulaye Diallo à Tiala Gobaye Mountaye. 1956

Ecrits sur Saifoulaye Diallo

  • Bicéphalisme
  • Réfutations de la biographie de Saifoulaye par Sidiki Kobélé Keita
  • Sidiki Kobélé Keita. Un homme de conviction et de foi : Saifoulaye Diallo (1923-1981)
  • Bernard Charles. Guinée
  • R. Morgenthau. Trade Unionists and Chiefs in Guinea
  • B. Ameillon. La Guinée : bilan d’une indépendance
  • R. W. Johnson The Parti Démocratique de Guinée and the Mamou ‘deviation’
  • Ibrahima Baba Kaké, Sékou Touré, le héros et le tyran,
  • Ibrahima Baba Kaké, Sékou Touré, le héros et le tyran,
  • Jean Suret-Canale. La fin de la chefferie en Guinée

Biographie

  • Né en 1923, dans la misiide (paroisse et chef-lieu) de la sous-préfecture de Diari, à 30 km de Labé-ville.
    Descendant d’une famille noble Fulɓe Ngeriyaaɓe, branche collatérale du lignage dynastique des Kaliduyaaɓe du Diiwal (province) du Labe.
  • Troisième fils de Alfa Bakar Diari (1870-1958), le doyen des chefs de canton du Fouta-Djalon, et de Neenan Dienabou Daara-Labe.
  • Ecole primaire: Timbo (avec Tierno Chaikou Baldé) et Labé-Kouroula
  • Ecole supérieure Camille-Guy de Conakry
  • Ecole normale William-Ponty (Sénégal)
  • Entré dans l’administration française en 1944
  • ses activités politiques au sein du Rassemblement démocratique africain, dont il fut l’un des fondateurs en 1946, lui vaudront d’être muté plusieurs fois:
    • séjourne au Niger de 1944 à 1947
    • en Guinée de 1947 à 1949 à Conakry
    • en Haute-Volta de 1949 à 1955
    • puis de nouveau en Guinée, à Mamou, de 1955 à 1956.
  • Aux élections législatives de 1956, il est élu député de la Guinée avec Sékou Touré sur la liste du RDA.
  • En novembre, il devient maire de Mamou à la suite des élections municipales de Mars 1957
  • élections territoriales: Diallo Saïfoulaye est élu et devient président de la première Assemblée guinéenne.
  • Mai 1957: membre du Grand Conseil de l’AOF.
  • Secrétaire politique du PDG, président de l’Assemblée nationale depuis la proclamation de l’indépendance, le 2 octobre 1958,
  • il n’entrera au gouvernement qu’en janvier 1963 comme ministre d’Etat chargé de la justice et du contrôle administratif et financier.
  • Porte le titre de El Hadj comme tous les musulmans ayant effectué le pèlerinage de La Mecque.

Civil servant, politician, joined the inter-territorial Rassemblement Démocratique Africain (RDA) and its Guinean section the Parti Démocratique de Guinée (PDG). When he was elected to the Guinean National Assembly in 1957 he became its first President. Since then he remained prominent, and powerful in Guinean politics, always close to the first President of the Republic, Sékou Touré.

Né en 1923 à Diary (Labé)
Décédé le 25 septembre 1981 à Conakry

Député de la Guinée de 1956 à 1958

Saïfoulaye Diallo, né en 1923 à Diary dans le cercle de Labé est, comme beaucoup d’élites africaines, diplômé de l’Ecole normale William Ponty de Dakar. Il devient commis-comptable des trésoreries de l’A.O.F. à Niamey, Conakry, Bobo-Dioulasso et à Mamou où il décide de se présenter aux élections législatives dès 1956. Il figure en seconde place sur la liste du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) conduite par Sékou Touré. Le R.D.A. se déclare « seul parti politique authentiquement africain » en protestant contre l’élection de candidats qu’il considère comme officiels. Il se prononce pour une orientation fédérale de l’Afrique dans l’Union française, le collège unique, une politique sociale, agraire et artisanale, une accélération des carrières des auxiliaires de la fonction publique. Son appel aux travailleurs, aux femmes et aux marabouts est entendu par 346 716 électeurs ce qui permet l’élection de deux députés. La liste du Bloc africain guinéen n’a que 146 543 voix et un député.

Le nouveau député de la Guinée est membre de la Commission de la marine marchande et des pêches, membre de la Commission des affaires économiques et membre suppléant de la Commission des finances. Il ne prend part qu’à la discussion du projet de loi-cadre concernant les territoires d’outre-mer en mars 1956. Il reconnaît que c’est l’honneur du gouvernement français d’avoir compris combien les peuples africains sont acquis aux idées lancées à la conférence de Bandoeng. Cette attitude justifie la confiance du R.D.A. Il se félicite de voir la France prendre des initiatives qui vont dans le sens des événements et se prononce à nouveau en faveur de la suppression du double collège.

Saïfoulaye Diallo ne prend pas part au vote sur la loi-cadre présentée par Félix Gaillard pour l’Algérie en janvier 1958 mais il soutient la révision constitutionnelle de Pierre Pflimlin le 27 mai 1958. Le 1er juin 1958 il ne prend pas part au vote sur le programme du général de Gaulle mais le 2 juin, il vote le projet relatif aux pleins pouvoirs. (Notice biographique. Assemblée nationale France.

Saifoulaye Daillo was born in 1923 in Diari near Labe into a noble Fulani family in the Foutah Djallon, the waterhouse of West Africa. His father, Alfa Bakar Diari, was a local chief, and Diallo was educated in Labe. He had his postprimary education at the Camille Guy School in the Guinean capital, Conakry. Following in the footsteps of his contemporaries in French-speaking West and Central African regions, he completed his education at the prestigious Ecole William Ponty in Dakar, and like many of them joined the French colonial administration. He served as a clerk first at Niamey in Niger from 1947 to 1949, then at Bobo-Dioulasso in Burkina Faso (formerly Upper Volta) between 1949 and 1955, and lastly at Mamou in his native Guinea in l955 for one year.

Never promoted to a responsible position in those years, he was frequently transferred from one station to another because of his militant activities in the RDA. He gave up his job in the colonial service in 1956 to devote himself to full-time politics.

His political activities were, of course, important to the RDA which he had helped to found in October 1946. At the inaugural congress in Bamako that year, when he was only 23, Saifoulaye Diallo was elected secretary-general of the Niamey branch. He then became the political secretary of the Conakry branch and joint secretary-general of the Bobo-Dioulasso branch, and finally the administrative secretary of the Mamou branch. In January 1956 he was elected with Sékou Touré as Deputy for his country to the French National Assembly, coming closely behind the latter on the electoral list. In November of the same year he was elected Mayor of Mamou.

In March 1957 he was voted into the Guinean Territorial Assembly of which he became the first President. This was followed three months later with his election to the Grand Council of French West Africa.

When Guinea was voting in General de Caulle’s referendum (1958) on whether Guineans preferred complete independence to limited autonomy, Saifoulaye Diallo threw his influence behind Sékou Touré’s campaign for independence. And the result was the massive vote which led to French withdrawal from Guinea in 1958. Following that he played a prominent role as political power broker, rallying Guinea’s various ethnic groups and their leaders behind the Government of President Touré.

At independence in 1958 he was reappointed President of the National Assembly, in addition to holding the post of Political Secretary of the PDG which at the time was the policy-making body of the country. He was appointed to the Cabinet in 1963 as Minister of State for Finance and Planning. This was a difficult posting at a time when Guinea’s choice for total independence led to France’s hasty and punitive retreat which left the new Republic without funds and economic foundation. But Saifoulaye Diallo directed the economy to offset the large credit repayments which had accoumulated after five years of extensive foreign borrowing. Three years later he was moved to the ministry of Foreign Affairs where he replaced Louis Lansana Beavogui as Minister of State.

Ill-health caused him in later years to be less active. But in 1972 President Toure made him Minister at the Presidency, and from then until his death on 25 September 1981 he held other ministerial ranks in the administration.