Je voudrais esquisser ici un portrait de Nabi Ibrahima Youla : indéniablement l’un des co-fondateurs de l’Etat guinéen. Durant les trois ou quatre premières années, il fut un acteur-clef de la diplomatie naissante de la jeune république. Successivement ambassadeur, secrétaire d’Etat, haut-fonctionnaire, ambassadeur encore, cet ancien instituteur est un participant-observateur privilégié de la diplomatie et d’autres domaines officiels.
Nabi Youla : défi individuel et enjeu national
C’est un grand défi que d’écrire sur la Guinée. Les archives publiques ont été négligées et pillées. La bibliothèque nationale a été dilapidée et subsiste à l’état embryonnaire. Les publications sont espacées et superficielles. Le rétention de l’information est devenue une manie et un réflexe. En mourant, les anciens officiels emportent leurs mémoires et leur expérience outre-tombe.
Nabi Youla circa 1947
En dépit de contributions récentes Nabi Youla est un exemple typique du mutisme absurde de l’élite guinéenne.
En 1992, dans le cadre de mes recherches à Conakry, Dieng Bonata, un ami et ex-ambassadeur au Congo, offrit de me présenter à Nabi Youla, alors conseiller à la Présidence de la république. Les deux anciens diplomates avaient vraisemblablement noué des liens sur les rives du fleuve Congo au milieu des années 1980. L’un était alors en poste à Brazzaville et l’autre résidait à Kinshasa…
Malheureusement, au domicile du doyen Youla le garde en faction nous répondit que le maître des lieux ne recevait pas de visites. Nous nous retirâmes sans insister. Dommage, j’avais raté le contact avec une source qualifiée d’informations.
Il me fallut attendre 2011 pour découvrir enfin cet homme jusque là élusif et presque reclus. En effet Nabi Youla est cité plusieurs fois dans la biographie — révélatrice mais désorganisée — de Sékou Touré par André Lewin. La publication des huit volumes de Lewin est en cours sur webGuinée
Avant sa démission de l’ambassade de Guinée à Bonn (dans l’ex-République fédérale d’Allemagne), Nabi Youla avait publié en 1964 un petit essai de 64 pages intitulé Moussa, un enfant de Guinée. Je tâcherai de savoir s’il s’agit ou non d’une autobiographie. En attendant concentrons-nous sur la carrière officielle de Nabi Youla.
Nabi Youla : fin du silence
Depuis 2010 environ, Nabi Youla a décidé de sortir de son mutisme et de livrer quelques aspects d’une carrière longue et aux facettes changeantes.
- De 2003 à 2008, il s’ouvrit épisodiquement à feu André Lewin, qui préparait une biographie de Sékou Touré
- En 2012, M. Youla accorda une interview à Djibril K. Camara
- En 2013, YouTube diffusa sa vidéo-interview avec Mohamed Bangoura
Nabi Youla fut un compagnon de jeunesse et proche collaborateur du premier président guinéen, Ahmed Sékou Touré. En 1968, il rompit officiellement avec la dictature en démissionnant de son poste d’ambassadeur de Guinée en Allemagne. Ce faisant, il créa un incident et un évènement. Il s’exila au Zaire de Mobutu. Depuis la mort de cet autre tyran, le pays a repris le nom de Congo. Il y resta pendant un quart de siècle et retourna en Guinée à la fin des années 1990 pour se mettre au service du second dictateur de la Guinée, Général Lansana Conté
Aujourd’hui, Nabi Ibrahima Youla a 96 ans. Il appartient à la génération du 1er quart du 20è siècle, qui produisit Nelson Mandela, l’une des rares étoiles de l’ère post-coloniale et post-apartheid. Et il est vraisemblablement le seul proche collaborateur de Sékou Touré qui ait si longtemps survécu à l’ancien président.
Celui/celle qui a longtemps vécu est censé(e) avoir beaucoup appris. Nul doute que Nabi Youla se range dans cette catégorie. Et qu’il est une bibliothèque vivante de la Guinée coloniale et post-coloniale.
Diplomate par accident
Sa carrière officielle commença inopinément dans la semaine même de la proclamation de la république de Guinée, en octobre 1958.
On peut lire la synthèse de ses entretiens avec André Lewin dans le Témoignage de Nabi Youla
Il forma avec Sékou Touré une paire paradoxale. Formée en 1947, elle se dissout en 1968. Membre du premier Comité directeur de la section territoriale guinéenne du Rassemblement démocratique africain (RDA), il en démissionna en 1948.
Dix ans plus tard, Nabi Youla vota “Oui” au référendum du 28 septembre 1958, se rangeant ainsi dans le camp adverse de Sékou Touré.
Je relève le passage suivant du témoignage du doyen Youla :
Sékou Touré était effectivement venu à l’aéroport, comme il me l’avais d’ailleurs annoncé ; il était accompagné de Saifoulaye Diallo et de Lansana Béavogui : j’avais donc devant moi les trois anciens députés guinéens à l’Assemblée nationale, que j’avais évidemment vus souvent à Paris après leur élection en 1956.
Ici, Nabi Youla se trompe. Car Lansana Béavogui ne fut pas élu député de la Guinée en 1956. Les députés de la Guinéenne à l’Assemblée nationale française (Palais Bourbon) étaient : Barry Diawadou, Saifoulaye Diallo et Sékou Touré. Louis Lansana Béavogui ne siéga comme député français ni en 1956, ni en 1957.
Barry Diawadou
Sékou Touré le préférait pourtant à Saifoulaye Diallo. Sur la liste des trois candidats représentant le PDG à l’élection législative du 2 janvier 1956, il proposa le nom de Béavogui en deuxième place après le sien, plaçant ainsi Saifoulaye au troisième rang. Les cadres du parti, notamment la sous-section de Mamou, rejetèrent la liste ainsi composée et exigèrent que Saifoulaye soit le second sur la liste. Il en fut ainsi. Lire R.W. Johnson, “The Parti Démocratique de Guinée and the Mamou ‘deviation’”.
Les députés Saifoulaye Diallo et Sékou Touré, respectivement secrétaire politique et secrétaire général du PDG-RDA. 1957
De 1956 à 1958, la Guinée française délégua trois députés au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale à Paris. Contre son gré, Sékou Touré y siégea avec deux autres parlemenatires : des fils Fulɓe du Fuuta-Jalon, et des aristocrates, en plus. Diawadou était un prince Seediyaaɓe Soriya, dépositaires avec leurs cousins Alfaya, du pouvoir des Almami de Timbo. Saifoulaye était un Ngeriyanke, l’une des branches régantes du diiwal de Labé, coiffées par les Kaaliduyaaɓe : Karamoko Alfa, Alfa Yaya, etc. A la tête du Bloc Africain de Guinée (BAG), Diawadou fut le principal adversaire politique de Sékou Touré. Il se rallia au PDG en 1958. En tant que membre du triumvirat dirigeant le parti, Saifoulaye fut l’un des “patrons” de Sékou Touré dans le leadership du PDG en 1948. Son père, Alfa Bakar Diari, était, à l’époque, le doyen des chefs de canton du Fuuta-Jalon.
Louis Lansana Béavogu, ministre, membre du Bureau politique national du PDG. 1959
Mais plus tard, lorsqu’il eût pris total contrôle du pouvoir, la jalousie et la vengeance de Sékou Touré furent sans merci. Il fit assassiner Diawadou en 1969. En 1972, il éleva l’obéissant Béavogui au poste de premier ministre figurant. Non-constitutionnelle et par conséquent illégale —alors et maintenant —, la création de la primature tenait au besoin de Sékou Touré de se faire représenter à l’étranger. Après l’attaque portugaise de 1970, le président guinéen arrêta de voyager à l’extérieur du pays…
Enfin, en 1978, il expulsa Saifoulaye du Bureau politique national, tout en faisant continuellement planer sur lui la menace d’un “voyage” sans retour au Camp Boiro.
Audience avec le Général de Gaulle
Voici comment Nabi Youla résume sa première rencontre avec le Général de Gaulle, en tant qu’envoyé spécial de Sékou Touré chargé de renouer les contacts entre la France et son ancienne colonie :
« … au bout de cinq minutes, il G s’est levé pour me signifier que l’entrevue était terminée. Il a fait le tour de son bureau pour s’approcher de moi et m’a tendu la main. Bien entendu, je l’ai prise, mais je lui ai dit :
— Mon Général, nous ne pouvons pas nous quitter comme cela et en rester là. Je suis Guinéen, et comme beaucoup d’Africains, c’est à la France que je dois d’être devenu ce que je suis aujourd’hui ; je m’exprime bien mieux en français que je ne puis le faire dans ma langue natale. Quelle que soit la direction prise par la Guinée, rien ne pourra changer cette donnée essentielle qui nous rattache à la France bien plus que tout autre lien constitutionnel ou politique. Votre pays et le mien sont liés depuis soixante ans, et un tel passé ne peut pas disparaître en quelques jours. Le problème qui nous préoccupe dépasse de loin nos personnes et concerne nos peuples, le peuple français et le peuple guinéen.
Laissez-moi vous en dire un peu plus à ce propos.
Surpris mais intéressé, le général m’a alors fait installer dans un fauteuil placé dans un coin de son bureau, s’est assis en face de moi, et m’a écouté. Il m’a vraiment écouté avec une grande attention, et ceci pendant près de trois quarts d’heure ; il n’a pas dit grand chose de son côté, et ne m’a pas interrompu.
Quand j’ai estimé que j’avais dit ce que je souhaitais dire, comme je ne voulais pas non plus abuser de la situation en prenant trop de son temps — en cette période, il avait évidemment bien d’autres visiteurs et beaucoup de dossiers qui l’attendaient —, j’ai pris congé de lui.
Je crois qu’il a apprécié à sa juste valeur ce dont j’avais cherché à lui faire prendre conscience. En tous cas, il m’a dit qu’il saluait Sékou Touré, mais que c’est à la Guinée qu’il souhaitait bonne chance.
Ceci a été la première d’une série de plusieurs rencontres, dont celle au cours de laquelle je lui ai présenté mes lettres de créance d’ambassadeur de Guinée en France. Je crois sincèrement que lorsque j’ai quitté Paris à la fin de l’année 1960, une année pourtant de sérieuses crises entre Paris et Conakry, j’avais réussi à mieux lui faire comprendre mon pays. »
Le passage ci-dessus est d’une grande importance historique. Je souhaite seulement qu’on puisse le corroborer par des documents d’archives.
Courtisan par tempérament
Nabi Youla était un homme d’affaires occupé à Paris en octobre 1958. Loin de lui la pensée de chercher un poste dans l’Etat en langes à Conakry. Cependant, une fois entré dans les couloirs du pouvoir, il servit successivement trois dictateurs : Sékou Touré, Maréchal Mobutu Sésé Séko et Général Lansana Conté, qui, ensemble, exercèrent 82 ans de présidence de la république :
- Sékou Touré : 1958-1984 (26 ans)
- Lansana Conté : 1984-2008 (24 ans)
- Mobutu Sese Seko : 1965-1997 (32 ans)
Pour servir ces autocrates mégalomanes Nabi Youla a dû faire montre d’un habile tempérament de courtisan.
A sa décharge toutefois —et contrairement à son cadet et collègue Telli Diallo — il eut la lucidité de renoncer à son poste diplomatique en 1968. Il recouvra sa vie privée et reprit ses activités commerciales.
Un seul incident, semble-t-il, vint troubler son exil à Kinshasa. Ainsi il évoque le plan que Sékou Touré aurait monté pour l’assassiner. Des tueurs furent envoyés par Conakry pour l’éliminer. Nabi Youla déclare que Sékou Touré prit soin de prévenir Mobutu. Cette prévenance permit aux autorités zairoises de neutraliser Momo ‘Jo’ Soumah — chef de gang du PDG en 1955-1958 — et ses aides, et de les ré-embarquer vers la Guinée.
L’aventure est probable. Mais il faut traiter cette information avec réserve. Car plusieurs autres réfugiés périrent ou échappèrent de peu aux tueurs de Sékou Touré. Parmi eux : Jean-Paul Alata, Dr. Roger Najib Accar, Professeur Ibrahima Baba Kaké et son cadet journaliste Boubacar Kanté, le journaliste Boubacar Kanté, etc. Ceux-là ne reçurent pas de préavis, direct ou indirect.
Ibrahima Kaké échappa de justesse à l’enlèvement de Paris pour le Camp Boiro en 1983 dans une opération menée par les diplomates de l’ambassade guinéenne, dirigée à l’époque par Aboubacar Somparé. Pareil pour Alpha-Abdoulaye Portos Diallo, qui dut le salut à son départ de Dakar avant l’arrivée du tueur à gages Mikael Souaré, membre du Comité national de la JRDA, en mission ordonnée par Sékou Touré.
Kanté fut défenestré du 7e étage de son immeuble de résidence à Abidjan. Alata fut empoisonné par sa femme, Ténin Kanté, sur ordre du Responsable suprême de la Révolution.
La postérité retiendra qu’après pris service comme conseiller de Lansana Conté, Nabi Youla se mit à prêcher que Sekou Touré n’était pas si mauvais que çà. Selon lui, c’est l’entourage qui exerçait une influence négative sur son vieil ami. Nabi Youla en profita pour charger sa bête noire, Ismael Touré. Voir son interview-vidéo sur guineeinformation.fr.
Malheureusement M. Youla n’avance aucune preuve pour étayer son argument. Mais, on le sait, innocenter le chef et accuser les compagnons, c’est une tactique vieille comme le monde. Elle sonne creuse dans le cas de la Guinée, cependant.
Quel fut le rôle de Nabi Youla auprès de Conté. ? Fut-il un modérateur des excès du régime ? Ou bien une éminence grise d’un despote au faîte de son règne ? Avait-il l’attention et l’oreille d’un homme qui disait “l’Etat, c’est moi” et qui proclamait n’avoir pas besoin de conseiller ?
J’ignore la réponse à ces questions. Je relève au passage, cependant, l’aveu de Nabi admettant qu’il évitait le contact fréquent avec son patron, car, souligne-t-il, une des manies du président Conté, c’est qu’il “aimait humilier ses ministres”.
Et pourtant, dans l’ombre, de tierces personnes indiquent que Nabi Youla exerçait une parcelle du pouvoir. Ainsi, dans une interview-vidéo Hadja Kadidiatou, la veuve de Telli Diallo, rapporte une menace à peine voilée de Nabi Youla à son encontre. Il lui intima une fois “d’épouser un officiel du régime Conté afin d’éviter le sort de son mari”. La dame ne se le fit pa répéter. Elle plia ses bagages et s’exila au Canada, où elle vit aujourd’hui.
Que je sache, Nabi Youla n’a pas avoué cette démarche. Il ne l’a ni récusée ou réfutée, non plus. Qui ne dit mot, consent.
Propos contradictoires
Dans son interview accordée à guineeinformation.fr, Nabi Youla cherche à redorer le blason de Lansana Conté. Mal lui en prit. Car on interlocuteur (et petit-fils), Mohamed Bangoura, n’hésita pas à lui porter la contradiction. Leur désaccord apparut suite à la réponse de Nabi Youla, dans laquelle il déclara que Conté était intellectuellement peu apte dans l’exercice de ses fonctions. Le journaliste rétorqua que le Général n’aurait pas dû alors s’accrocher au pouvoir. Acculé, Nabi Youla riposta par une réponse vague et une attitude paternaliste …
Témoignage et lacunes
Indéniablement, Nabi Youla lève çà et là des coins du voile qui enveloppe le passé de la Guinée post-coloniale.
Malheureusement son témoignage est trop personnel et tardif. Pis, sélective — et parfois défaillante — sa mémoire est trouée de lacunes regrettables. Je relève notamment les omissions suivantes :
- Son activité politique marquée par son élection en 1947 au premier comité directeur de la section territoriale du Rassemblement démocratique africain (RDA)
- Sa démission de cet organe en 1948
- Sa collaboration avec Karim Bangoura et leur “Comité de Rénovation de la Basse-Guinée”, hostile au RDA
- Le sort de Karim Bangoura, torturé et atrocement liquidé au Camp Boiro
- Sa version peu crédible des circonstances de l’arrestation d’Ibrahima Diallo
- Son silence et de celui de sa génération au sujet de l’assassinat, en 1960, d’Ibrahima et de ses principaux co-accusés : Elhadj Lamine Kaba et Fodé Legros Touré
- Sa collaboration avec Saifoulaye Diallo. Surnommé le Sphinx à cause de sa “personnalité énigmatique” (Charles Bernard), le “grand Foulah dégingandé, supérieurement intelligent, esprit froid et systématique” (Ameillon) était alors au faîte de sa puissance et de son influence. Secrétaire politique du Bureau politique, numéro deux du régime (jusqu’en 1963), il dirigeait l’appareil du PDG de avec fermeté et doigté, et présidait l’Assemblée nationale, dont Nabi fut le secrétaire général de mai 1961 à janvier 1962.
“Jamais tard pour bien faire”
Nabi Youla a-t-il décidé d’accomplir désormais son devoir de mémoire ? Mais alors il ne devrait pas attendre les occasions d’interviews épisodiques. Il devrait rédiger ou dicter ses mémoires, créant ainsi son propre espace narratif, historique et intellectuel. Cela lui épargnerait les questions parfois saugrenues et même outrancières de certains journalistes.
Voir ma réaction à la question no. 30 de Djibril Kassomba Camara.
Nabi Youla est un diplômé de la vénérable Ecole William Ponty : pépinière des cadres moyens de l’Afrique Occidentale Française. L’un des derniers diplômés vivants de cette institution, il l’honore par une démarche discursive claire et une étonnante capacité d’élocution. Il devrait y allier la la plume derechef pour relater ses souvenirs et raconter sa vie en long et en large.
A ce jour, les trois témoignages publiés de Nabi sont nettement insuffisants pour retracer sa longue carrière. Sa vie publique est inextricablement liée aux régimes des présidents Sékou Touré, Mobutu et Lansana. Il ne peut pas changer le passé, ne renier aucun des ses anciens chefs.
Il sait que l’histoire a déjà sévèrement condamnés ces derniers.
Mais il devrait décrire et expliquer sa place dans les pouvoirs oppressifs et répressifs avec lesquels il a collaborés. Nul besoin de chercher à se justifier…
Nabi Youla est entré dans l’histoire par accident et de façon hésitante. Sportif, musicien, instituteur, élégant charmeur, transporteur, courtier (en bananeraies), acteur, fonctionnaire, etc., il a arpenté la Guinée et ses pays voisins, du littoral côtier à la savane soudanaise. Evidemment, cette Guinée-là a évolué profondément. Mais il peut aider à en reconstituer le passé…
Dans sa vidéo-interview avec M. Bangoura, Nabi Youla projette l’image d’un patriarche apaisé : esprit alerte, suite dans les idées, interlocuteur vivace. Il attribue sa bonne santé à sa jeunesse sportive. Soit. Mais c’est aussi un aléas du destin et, vraisemblablement, une marque de bénédiction.
Puisse-t-il la mettre à profit pour léguer en détails le riche tissu de sa vie , aux plans personnel, familial, social, économique, culturel et politique.
Co-fondateur de l’Etat dans les années 1960, il le doit à la Guinée. Aujourd’hui même et pour la postérité.
Tierno S. Bah
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