Originaire d’un hameau perdu de Guinée, la jeune femme de chambre que l’ex-patron du FMI aurait sexuellement agressée est, selon les premiers témoignages, une personne réservée et discrète.
« Des nuées de journalistes, plusieurs camions de télévision, des cordons de policiers. Je pensais qu’une star américaine logeait à l’hôtel », se souvient D.L. (qui souhaite garder l’anonymat.), un designer camerounais qui séjournait au Sofitel de New York quand a éclaté « l’affaire Dominique Strauss-Kahn », le 14 mai.
Il se souvient aussi de la jeune femme de chambre, croisée à plusieurs reprises dans les couloirs et avec laquelle il avait fini par échanger quelques mots, mélangeant français et anglais. « J’ai vu Diallo sur son badge et je lui ai demandé d’où elle venait, comment ça allait … Bref, les questions que posent tous les Africains qui se croisent dans un pays étranger. Elle était sympathique, mais assez timide », raconte-t-il à propos de Nafissatou Diallo, cette Guinéenne de 32 ans qui accuse l’ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) de l’avoir violée. D.L. décrit une femme de taille moyenne, les formes cachées par son uniforme de travail, qui rechigne à « papoter » avec les clients.
Depuis l’arrestation de DSK et le début de la procédure judiciaire, Nafissatou est surprotégée par la police new-yorkaise. Aucune information n’a filtré sur la présumée victime. À chacun de ses déplacements, elle est recouverte d’un drap blanc.
Pieuse
Des limiers ont réussi à remonter sa trace jusqu’à Tyakkoule, sur les hauteurs du Fouta-Djalon, à huit heures de route et de marche de Conakry, en Guinée. Dans ce hameau au coeur du pays peul, ni électricité ni eau courante. Quelques plants de maïs, des vaches, une dizaine de cases en terre battue et une seule maison « en dur ». Celle des Diallo, construite grâce à la générosité de Hassanatou, la soeur aînée de Nafissatou, qui vit aussi aux États-Unis. « Dans cette région, les gens vivent selon des codes moraux qui peuvent paraître dépassés aujourd’hui », explique le journaliste guinéen Mouctar Bah. « Ma soeur est très pieuse, elle ne se fâche jamais, ne crie jamais. J’ai très mal pour elle », renchérit Mamadou Dian, le frère de la jeune femme.
« Salie à jamais »
Mariée à l’âge de 17 ans à un cousin, Abdoul, Nafissatou a eu deux filles, dont l’une est décédée avant son deuxième anniversaire. A la mort de son mari, elle quitte Tchiakoullé avec son enfant et s’installe chez Mamadou Dian, à Conakry. Là, elle vit d’expédients, apprend la couture et finit par gérer une cafétéria. Elle reste chez son frère pendant presque un an, avant de s’envoler seule pour les États-Unis, en 2002, où l’attend Hassanatou. Elle obtient assez vite le statut de réfugiée politique et une green card. Désormais résidente légale, elle fait venir sa fille. Washington a toujours fait preuve d’une certaine bienveillance envers la communauté peule depuis la mort en détention, en 1977, de Diallo Telli, premier secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine, interné dans le sinistre Camp Boiro sur ordre du président guinéen Ahmed Sékou Touré. Cibles d’une succession de pogroms, les Peuls n’ont longtemps eu d’autre choix que l’exil. Et même si ce point reste sujet à caution, Souleymane Diallo, président de la section new-yorkaise de l’association Pottal Fii Ɓantal (Union pour le développement du Fouta-Djalon), assure qu’« aujourd’hui encore, [les Peuls sont] victimes de violences ethniques ». S’il n’a jamais rencontré Nafissatou, il compte bien la soutenir dans cette épreuve. Comme les milliers de Peuls — on les estime à 5 000 — de New York. La soutenir, mais pas trop quand même. « Quelle que soit l’issue de cette histoire, Nafissatou est salie à jamais, maugrée-t-il. Elle ne pourra plus jamais se marier dans la communauté. »
Malika Groga-Bada
Jeune Afrique. N° 2629, 29 mai-4 juin 2011
Remarques
Je ne partage pas du tout l’opinion selon laquelle Nafissatou est “à jamais salie”. Et voici brièvement pourquoi :
- Elle n’a pas cherché ou provoqué le malheur qui lui arrive. Contrairement à d’autres femmes de sa région, elle pratique sa religion, travaille et ne vendait pas son corps.
- Elle n’est plus la seule accusatrice de Dominique Strauss-Kahn. Le ministère public a soumis une plainte sur la base des faits établis par l’enquête préliminaire. Un grand jury américain a examiné et accepté le dossier. En conséquence, le procureur d’Etat pour le District de Manhattan, Cyrus Vance, Jr., a inculpé M. Strauss-Kahn de sept chefs d’accusation : acte sexuel criminel de premier degré (deux comptes), tentative de viol, abus sexuel de premier degré, emprisonnement illégal, attouchements forcés, abus sexuel de troisième degré. En plus de Jeffrey Shapiro, l’avocat défenseur, les puissants moyens du ministère public de New York Sate seront donc du côté de Nafissatou durant le procès.
- Le mariage est un rite de passage et une étape importante du cycle de la vie individuelle et collective. Il sanctifie la reproduction de l’espèce et assure la continuité généalogique et familiale. Mais il n’est ni nécessaire ni indispensable pour une personne donnée. A preuve, le voeu de chasteté et de célibat de millions de religieux et de laïcs à travers le monde, en Islam et dans d’autres religions et philosophies.
- Au sein même de la nation Fulɓe et de sa diaspora américaine, il ne faudrait exclure ni la probabilité ni la possibilité pour Nafissatou de rencontrer un homme qui l’aime et qui comprend le sort cruel qui l’a frappée. Et qui demande sans hésitation à la famille de Mme. Diallo la main de leur fille au nom d’une tradition qui enseigne l’acceptation des actes divins, la résignation et la tolérance vis-à-vis de son prochain.
Tierno S. Bah
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La succession du Général Sékouba Konaté par Alpha Condé marque le relais d’un ethno-militaire par un ethno-politicien
En rétrospective, il est évident que la Cour suprême a commis un double parjure au cours de la mascarade électorale guinéenne. Elle faillit par deux fois à son rôle, à sa mission et à la déontologie juridique.
D’abord au premier tour, où elle inversa éhontément les chiffres pour placer Alpha Condé au deuxième rang, alors qu’il venait en troisième position et était ainsi éliminé pour le second tour.
Ensuite, au second tour, telle une brebis de Panurge, la Cour suprême confirma les chiffres truqués de la Ceni du général “électocrate” Siaka Toumani Sangaré de triste mémoire.
On se souvient que Sidya Touré rejeta vivement les résultats manipulés de la Ceni de feu Ben Sekou Sylla. Mieux, ses militants dénoncèrent vigoureusement les machinations contre l’Ufr en organisant une marche publique vite réprimée par l’armée et la police.
Préparation du relais par Sékouba Konaté
Jouant le va-tout, le général de brigade Konaté —alors paré seulement de deux étoiles— jouant un magistral coup de bluff. Bien qu’absent des lieux de la manifestation, il déclara que des citoyens avaient insulté ses parents, et que puisqu’il en était ainsi, il préférait démissionner plutôt que de laisser salir la mémoire de ses procréateurs.
A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, tout le monde tomba dans le piège. Rabiatou Sira en tête, le Cnt se rua aux pieds de Sékouba pour l’implorer de n’en rien faire. Le président Amadou Toumani Touré arriva de Bamako illico dare-dare, rejoint le même jour par Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine. Derniers et non les moindres, les présidents français et américain se joignirent au chorus avec des appels de pied au devoir, qui vantaient le patriotisme du 23 décembre putschiste de Conakry et ancien alter ego de Moussa Dadis Camara.
Personne ne se douta apparemment que la menace du président intérimaire n’était qu’une mascarade astucieuse. Et pourtant, émanant d’un Tigre impassible et silencieux, le rugissement de protestation de Konaté aurait dû éveiller des soupçons. Il n’en fut rien.
Et la ruse marcha comme un charme envoûtant. Et Konaté — qui n’avait nullement l’intention de partir — s’octroya les cinq étoiles du généralat, sans omettre de distribuer des galons et des grades en veux-tu, en voilà.
En réalité, l’on aurait dû le prendre au mot et le remercier en l’envoyer à une retraite non anticipée. A sa place, peut-être, les généraux Nouhou Thiam (armée) et Ibrahima Baldé (gendarmerie) auraient fait un meilleur boulot. En dépit de leur comportement piètre et pleutre dans la débâcle de la présidentielle… Ils auraient pu, par exemple, écourter le délai de quatre mois entre les deux tours, qui permit à Alpha Condé d’échafauder son plan de fraude électorale.
De fait, la menace de Sékouba constituait son deuxième acte dans l’imposition — mûrie depuis belle lurette — d’Alpha Condé à la tête de l’exécutif. Le premier acte avait eu lieu à Rabat le 6 janvier 2010 de connivence avec les diplomates français, américains et marocains. Comme Wikileaks l’a indiqué, c’est alors que Sékouba scella le sort de son damné de “frère”, Moussa Dadis Camara, dont il exigea et obtint l’exil définitif.
Pour un homme souffrant d’une double affliction — alcoolisme et cirrhose du foie — général Sékouba se dépensa donc sans compter pour s’assurer que le fauteuil du pouvoir passerait de l’officier ethno-malinké au politicien ethno-malinké.
L’observateur attentif de la Guinée post-coloniale décèle dans cette solidarité Mande, la myopie et le suicide politiques qui de la majorité des cadres de la Haute-Guinée. Et qui consistent en la proclamation et la croyance bornée de la suprématie du Mande et de leur “droit exclusif” à devenir présidents de la Guinée. Il s’agit en réalité du virus, du syndrome et du spectre de Sékou Touré, qui conscient de son échec patent, avait lancé le cri de ralliement “An gbansan le!” (Nous [Mande] tous unis !). Ayant perdu la légitimité et la légalité du fait de ses crimes, le “responsable suprême” s’était retranché dans un réseau familial et clanique, où brillaient le népotisme, l’incompétence et le régionalisme.
Après Sékou Touré, colonel Diarra Traoré reprit le flambeau du “An gbansan le!”. Premier ministre et chef du gouvernement (avril—décembre 1984), il convoquait les ministres Malinké et venait avec eux, exprès, en retart aux réunions du cabinet. Manquant de tact et de finesse comme Alpha Condé, il disait à l’encan qu’il aurait la peau de Lansana Conté. Et pendant des mois, les Guinéens se levaient chaque avec une nouvelle rumeur de coup d’Etat…
Mais ce fut Diarra qui trinqua, entraînant dans les représailles de Conté, l’exécution sommaire, le 19 juillet 1985, de toute la lignée mâle de Sékou Touré : Amara, Ismael, Abdoulaye, Siaka, Mouloukou Souleymane, Mandiou; ses cousins et alliés : Lansana Diané, Mamadi et Seydou Keita, etc.
L’envers de la médaille
L’effondrement du régime de Sékou Touré et le massacre de Diarra Traoré et compagnie, n’ont apparemment pas servi de leçons aux extrémistes Mande. A l’intérieur comme à l’extérieur de la Guinée. Cette réaction, je la tiens d’un ami Maninka, qui, lui, croit plutôt à la vertu et à la valeur rédemptrice de la solidarité de tous les Guinéens, par-delà les spécificités ethnoculturelles et linguistiques.
Tout comme Sékou Touré et Diarra Traoré, Sékouba Konaté et Alpha Condé ont forcé le destin et imposé à la Guinée une autre forfaiture politique et historique.
Le problème, c’est que l’exclusivisme ethnique est une approche négative, défaitiste et destructive. Les nominations se font sans considération de la compétence. Au contraire, les choix aux postes “juteux” relèvent de considérations subjectives et intéressées. Résultat : la Haute-Guinée est peut-être la région la moins équipée du pays. Sékou Touré tua à petit feu le chemin de fer qui servait de cordon ombilical économique et de lien vital avec le port de Conakry. Il fit construire la briqueterie de Kankan, tournant au feu de bois et qui contribua à déboiser ce pays de savane au couvert végétal parsemé.
En 1975, le même Sékou Touré s’acharna contre les habitants de Kankan, un centre de vieille tradition commerciale. Il qualifia de Cheytane (Satan) les acteurs économiques de cette ville.
Pour sa part, Alpha Condé décréta en 1998, que tout Malinké qui ne voterait pas pour lui était un bâtard…
Mais, à l’envers de la rhétorique pseudo nationaliste et de la démagogie d’un Alpha Condé, on trouve la même politique ruineuse datant de 1958.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Hier, cette soif aveugle du pouvoir nu, brutal et destructeur, n’épargna ni les paysans Mande, ni ceux des trois autres régions. Il en sera de même cette fois-ci, avec l’élection truquée d’Alpha Condé. Car le relais opéré entre messieurs Konaté et Condé s’inscrit dans la logique absurde de la politique de régression, qui, depuis 52 ans, maintient la Guinée parmi les lanternes rouges d’Afrique et du monde.
Tierno S. Bah
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Acting President General Sekouba Konate announced the postponement of the presidential election for the second time
The vote— a runoff between two candidates— had been scheduled for Sunday, September 19.
The delay has raised concerns about the West African country’s ability to end military rule and could raise tensions between supporters of the two candidates— longtime opposition leader Alpha Conde and former prime minister Cellou Dalein Diallo.
No new date was named.
Konate cited logistical and managerial problems at the Independent National Electoral Commission (CENI) as the main reasons for the delay.
“[The CENI] has just suggested a postponement of the date for the second round of the presidential election, initially planned for September 19th, for technical reasons related to the requirements of the candidates,” Konate said.
No candidate won an outright majority in first-round elections held in late June. An initial runoff date of September 2 was delayed due to the Muslim holy month of Ramadan, and the rainy season.
Konate implored all sides to stay calm, and said that the CENI would meet to determine when the election will be, but he did not specify when the meeting would take place.
Both candidates accepted the delay, but Diallo raised concerns over the impasse.
“The situation has not been sufficiently justified and I’m a bit disappointed,” Diallo said in a meeting broadcast on national TV.
Conde’s RPG party refrained from commenting directly on the second postponement. Moustapha Naite, a spokesman for Conde’s campaign, told CNN, “We are waiting for the CENI to correct the mistakes of the first round. The CENI is the one that is organizing the election.”
Prime Minister Jean-Marie Dore met with both candidates and members of the election commission in the nation’s seaside capital, Conakry, to discuss the situation before the postponement was announced.
Pathé Dieng, a spokesman for election commission, said that the commission had just received the voting lists from all the country’s voting stations, and was prevented until now from ordering digital voting cards that would not be ready for distribution by Sunday, according to national TV.
The news that the commission’s president, Ben Sekou Sylla, died in Paris while receiving medical treatment for a long-term illness piled pressure on the organization Monday, according to state TV Tuesday. Guinean courts had convicted and sentenced Sylla and CENI’s planning director to a year in prison for fraud committed during the first round, in a decision last Thursday.
The conviction sparked weekend violence between youthful factions of the rival candidates, killing one person and wounding 51 others, according to official figures.
Campaigning was suspended by the government in the aftermath of the violence, and campaigning remained suspended Wednesday.
After a challenge of the first-round results by Conde’s RPG party, Guinea’s supreme court had found several minor voting irregularities in that vote and revised official results slightly but upheld the overall results, with Diallo coming in first and Conde second.
Bordered by Liberia, Ivory Coast, Guinea-Bissau and Sierra Leone— all of which experienced civil war at some point in the past two decades— Guinea has long been a beacon of peace in an uncertain region.
But there are worries that the nation’s first truly transparent presidential vote with no incumbent candidate— thus with less of a chance of rigging, according to observers— is taking on an ethnic dimension, with majority ethnic groups Peuls and Malinke voting for their respective candidates, Diallo and Conde.
Populations of both of these groups live in neighboring countries, and experts are concerned that violence in Guinea would have the potential to spread across porous borders to post-conflict states Liberia and Sierra Leone.
When asked about the threat of ethnic violence in a personal interview with CNN Tuesday, Diallo accused Conde of stoking the situation.
— Unfortunately my adversaries play the ethnicity card: ‘Fight against the Peul candidate so that the Peul won’t reach power.’ They think that since [Peuls] have economic power, they shouldn’t have political power, Diallo said.
Mohamed Saliou Camara, a professor of humanities and social sciences at the Embry-Riddle Aeronautical University in Florida and author of a book on Guinea’s independence leader, told CNN in an email correspondence that ethnicity has always played a large role in politics in the country.
— Most of Guinea’s current major political parties evolved along ethno-regionalist lines, Camara wrote.
But Michael McGovern, a professor of anthropology at Yale University and specialist on Guinea, told CNN in an email interview that ethnicity alone is not sufficient driving factor for violence in the country.
— The importance of ethnicity certainly increases during elections, in Guinea or anywhere else in the world that I know of, but it is definitely not determinative,” McGovern wrote. It’s worth remembering that Guinea is the only country among its neighbors not to have experienced civil war, despite ample opportunity, McGovern noted.
— It would enable the people of this country to begin healing their wounds rather than dwelling on licking them,” Camara remarked.
Guinea is currently ruled by the National Council for Democracy and Development*, a military junta that took power after the death of longtime autocrat Lansana Conte in late 2008.
The junta promised elections and named Captain Moussa Dadis Camara president of the transition, but Camara later threatened to contest the election. Government suppression of demonstrations against military rule killed at least people last September, according to rights groups.
In the ensuing uncertainty, Camara’s aide-de-camp shot him in the head and Camara was forced to seek medical treatment in Morocco. He remains in convalescence in Burkina Faso.
The acting president, Konate, has stated his commitment to keeping election promises multiple times.
Earlier Wednesday, Konate congratulated the country’s armed forces for their discipline during the uncertainty, and he attended a ground-breaking ceremony for a large infrastructure project, according to state TV.
Guinea, despite its massive mineral wealth in bauxite— the main ore of aluminum— has one of the lowest per-capita incomes in the world.
CNN International
Erratum. The Transition regime replaced the CNDD back in January. Led by Gen. Sékouba Konaté, it includes the Transition governement of Prime minister Jean-Marie Doré and the National Transitional Council, presided by Ms. Rabiatou Sira Diallo. T
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Bernard Kouchner, ministre français des affaires étrangères
Pour qui vote Paris?
On connaît la chanson: la France n’a pas de candidat. Soit. Reste que l’entourage de Nicolas Sarkozy appelle mezza voce de ses voeux la victoire du favori, Cellou Diallo, jugé non sans raison mieux à même de préserver la paix intérieure. Tenu à l’Elysée pour un “homme du passé” au tempérament autoritaire, son rival Alpha Condé peut, faute de mieux, miser à Paris sur un fervent allié: ce “vieil ami” de Bernard Kouchner, ministre – sursitaire – des Affaires étrangères, qui l’a reçu le 1er septembre. Cette énième divergence entre le Château et le patron en titre du Quai d’Orsay a d’ailleurs donné lieu, selon La Lettre du Continent, à un échange aigre-doux lors du Conseil des ministres du 25 août. Kouchner ayant suggéré de “ne pas se fier aux résultats du premier tour”, le chef de l’Etat lui aurait objecté, chiffres à l’appui, que jamais son poulain ne pourrait combler un handicap de 26 points. Avant de conclure, un rien goguenard :
— Il faut t’acheter une calculette, Bernard…”
A Conakry, le second tour de la présidentielle pourrait sortir le pays de l’ornière despotique. Si les deux finalistes résistent à la tentation du tribalisme. Et s’il est maintenu ce dimanche 19 septembre malgré des violences entre leurs partisans.
Le piège ethnique . Attention, fragile !
Programmé dimanche 19 septembre, le second tour du scrutin présidentiel impose à la Guinée une double gageure. Peut-on affranchir par la grâce des urnes un pays de 10 millions d’âmes vitrifié depuis un demi-siècle par une tyrannie qu’auront incarnée tour à tour Ahmed Sékou Touré, Lansana Conté puis l’ubuesque Moussa Dadis Camara? Comment, surtout, déjouer les pièges du vote ethnique? “Au regard du chemin parcouru, confie un conseiller élyséen, ce serait trop bête de ne pas aller au bout. Mais le processus reste extrêmement précaire.”
Sur le papier, l’affaire est entendue. Crédité, le 27 juin, de près de 44% des suffrages, l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, 58 ans, tient la corde. D’autant qu’il bénéficie du désistement de Sidya Touré – 13,6% – pressenti, en cas de succès, pour la primature. L’autre finaliste, Alpha Condé, 72 ans, n’a recueilli quant à lui qu’un peu plus de 18% des voix. Contre l’arithmétique, le challenger invoque son pedigree d’opposant historique, condamné à mort par contumace au temps de Sékou Touré, embastillé puis exilé sous Conté. S’il se réclame de Nelson Mandela et de Barack Obama, le candidat malinké joue aussi de la corde tribale, dans l’espoir de fédérer un front hostile à l’ethnie peule — celle de “Cellou” — majoritaire mais jusqu’alors tenue à l’écart du pouvoir politique. Pour preuve, son récent réquisitoire contre les “grands commerçants peuls”, avides de “piller” la Guinée. Il est vrai que le camp d’en face, enclin à marteler que “c’est à [son] tour” d’hériter du gouvernail, n’est pas exempt de griefs. Bref, chacun accuse l’autre de céder aux démons identitaires.
Sur les instances du président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de l’imbroglio guinéen, les deux candidats ont signé, le 3 septembre à Ouagadougou, un “protocole d’entente pour une élection apaisée”. Une semaine plus tard, cependant, des violences dans la banlieue de Conakry faisaient un mort et 50 blessés.
Une tâche herculéenne attend l’élu. Il lui faudra surmonter sa victoire, panser les plaies de la campagne, associer si possible le rival malheureux à l’exécutif, guérir l’armée du tribalisme. Et s’attaquer aux maux qui rongent la Guinée, nation pourvue d’un formidable pactole minier — bauxite, fer, or, diamants — mais asservie par la misère. Eau, électricité, routes, réseaux scolaire et sanitaire : tout est à bâtir ou à rebâtir. Attention, chantiers !
Vincent Hugeux
L’Express
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Avec la complicité du Premier ministre la soi-disant Alliance arc-en-ciel du Rpg Coup a coup sur coup :
- Tenté de réviser la jeune Constitution et le Code électoral pour affaiblir la Ceni et imposer le gouvernement comme coorganisateur du 2nd tour de l’élection présidentielle
- Fait condamner à des peines scélérates de prison et d’amende des agents d’une institution d’Etat par contumace au mépris de leur immunité juridique dans l’exercice de leur fonction, en l’occurrence le président et le responsable de l’informatique de la Ceni.
Face à ces manigances impudentes et provocatrices, l’Alliance Ufdg affiche une mollesse imprudente. Même si elle réagit tardivement et fit avorter la tentative de tripatouillage de la Loi fondamentale.
Face à la condamnation des membres de la Ceni, elle affiche la même ambiguité qui, auparavant, enhardit Alpha Condé et ses partisans.
Cette évolution contribue à pourrir l’atmosphère de la campagne. Dirigée par le ministre de la défense et président de la transition, l’armée, à travers la Fossepel, sera obligée d’intervenir face aux fauteurs de trouble.
Manigances impudentes
En agissant de la sorte, Alpha Condé poursuit son itinéraire d’agitateur anarchisant, ancré dans son passé militant au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Féanf), dans les années 1960-70. Une fameuse boutade disait de cette organisation au bilan contrasté : « Révolutionaire sur les bords de La Seine, bourgeois en Afrique. ”
En face de M. Condé, il faut se rendre à l’évidence et constater que Cellou Dalen et Sidya Touré n’ont pas l’énergie combative de leur adversaire. Au contraire, en réponse aux coups qu’il leur assène, ils tendent l’autre joue. Leur comportement actuel n’est pas sans rappeler leur passivité durant les derniers mois de leur mandat à la primature. L’un et l’autre furent écartés de la gestion des affaires au profit de figures de proue de l’entourage de Lansana Conté.
Ainsi, en 1999, le Premier ministre Sidya continua de se ronger les pouces pendant des mois alors que Ibrahima Kassory Fofana, son ministre de l’économie et des finances dirigeait le gouvernement et faisait la pluie et le beau temps.
De même, en 2007, balloté par une coalition composée de Aboubacar Somparé, Mamadou Sylla, Fodé Bangoura et Henriette Conté, Cellou Dalen attendit qu’on le limoge au lieu de démissionner en claquant la porte au nez de ses persécuteurs.
Aujourd’hui, on décèle un semblant de naïveté et de passivité dans le leadership de l’Ufdg et alliés, toutes choses surprenantes chez des hommes qui ont exercé le pouvoir.
Et qui faillirent laisser leur peau, le 28 septembre 2009, dans les mains des tueurs du Capitaine Moussa Dadis Camara
En effet, le favori du second tour continue de suggérer candidement qu’il n’y a de problèmes qu’au niveau des élites. Tout va bien chez les habitants … de la Haute-Guinée ou de la Forêt !… Cela pourrait bien s’avérer une double erreur car, primo, il ne faut pas négliger la liaison dialectique entre “la base et le sommet” ; secundo, un séjour éclair —quelques heures— est insuffisant pour imprégner quelqu’un des réalités complexes de la Guinée profonde ; tertio, le verdict des urnes peut contredire l’accueil le plus hospitalier.
S’étant déjà la peau du lion avant de l’avoir obtenue, et tels des lutteurs fatigués du combat, les responsables de l’Ufdg et l’Ufr voudraient peut-être savourer la victoire avant l’heure. Attention !
Il est étonnant aujourd’hui de voir le camp de l’Ufdg sous-estimer la profondeur de la crise électorale. Certes un collectif d’avocats s’est formé pour défendre Boubacar Diallo —Ben Sékou Sylla, j’espère. Les hommes de loi ont déclaré qu’ils feront tout pour innocenter les victimes de la parodie de justice du juge Seydouba Camara du tribunal de Première Instance de Dixinn. Mais ils ne devraient pas se camper dans la réaction. Ils devraient obtenir un non-lieu avant le 19 septembre, d’une part, et poursuivre le magistrat en justice pour délit afférent à l’exercice de sa fonction.
Le second tour apparaît ainsi comme l’épreuve de tous les dangers. Avec l’impréparation et les carences professionnelles —réelles— de la Ceni et les lenteurs —avérées— de la Cour suprême, les choses pourraient traîner de longs mois après le déroulement du scrutin.
Nonobstant son médiocre score du premier tour, Alpha Condé est certain de l’emporter au second tour. Et il s’y emploie par des moyens illicites et illégitimes doublée d’agressivité verbale et de discourtoisie à l’encontre de son plus jeune rival, auquel il refusa de serrer la main à Ouagadougou à l’issue de leur conciliabule avec le président du Burkina Faso.
Alpha Condé déclare vouloir la paix et la réconciliation en Guinée. Mais il se contredit. Ainsi, par exemple sa proposition cynique réhabiliter les dictateurs (Sékou Touré et Lansana Conté) au détriment de leurs victimes, ne trompe que lui-même. Il aimerait passer l’éponge ou plutôt balayer les ordures de la tyrannie sous la natte. Mais les Guinéens réclament que justice soit faite avant toute “réconciliation”.
Complotite et fraudes
Alpha Condé s’acharne contre la Ceni et fait semblant d’ignorer l’existence et le rôle capital de la Cour suprême, dont le verdict souverain est incontournable et sans appel; au premier comme au second tour. Mais il apparaît surtout que M. Condé est déterminer à paver la voie vers une éventuelle confrontation entre les forces de l’ordre et la rue.
Le pyromane de Pinè a apparemment décidé de ranger sa mésaventure de 1998 dans les oubliettes de sa mémoire.
Rotation ethnique
L’Etat guinéen a eu deux présidents Maninka (Sékou Touré et Gén. Sekouba Konaté) sur quatre.
M. Condé voudrait être le troisième président Mande sur cinq. Et il n’encaisse pas l’ambition d’un citoyen Pullo d’accéder à la magistrature suprême. Il y voit non pas une aspiration légitime, mais une usurpation à combattre par tous les moyens. Jusques y compris par l’attribution —erronée— à Cellou Dalen du slogan “C’est notre tour.”
Aussi, lorsqu’il l’accuse d’être le voleur qui crie au voleur, fait-il de la surenchère, car c’est lui qui est persuadé qu’un Pullo ne devrait pas être président en Guinée. La présidence serait-elle l’apanage des ressortissants de la Haute-Guinée !?
Même dans un pays multiethnique comme la Guinée, il n’y a théoriquement pas d’obstacle à ce que la même ethnie fournisse successivement des citoyen(ne)s à la présidence de la république. Car ce n’est pas nécessairement le titre qui compte. C’est la manière dont le pouvoir est excercé et le bilan réél qu’il faut considérer. En l’occurrence, dire que Sékou Touré ne fut pas à la hauteur des espoirs placés en lui, c’est un euphémisme. Car il s’acharna contre et détruisit le pays qui l’avait nourri et honoré. Aujourd’hui, son héritage maudit fait de la Guinée une contrée miséreuse, ruinée, l’un des derniers Etats du monde.
Dans le camp du Rpg on note la présence —mineure— du fils de Sékou Touré, en qui certains voudraient voir un prince héritier. Une telle proposition tient de l’imposture historique. Elle est contraire à l’exerice de la démocratie dans la mesure où la Guinée est une république et non une dynastie familiale.
Alpha Condé voit dans la Haute-Guinée son fief. Voire ! Car les Maninka devraient se méfier de tout politicien qui se réclame du Parti démocratique de Guinée, version Sékou Touré. C’est ce dernier qui a plongé la savane Mande dans son état actuel d’arriération. Avant 1958, la Haute-Guinée avait le chemin de fer — construit dans les larmes et le sang de l’indigénat et du travail forcé colonial. Le Conakry-Niger l’arrière-pays reliait à l’Atlantique. Et les riches plaines alluvionnaires du haut-pays promettaient d’en faire un grenier de céréales pour la consommation domestique et l’exportation. Sékou Touré détruisit la ligne ferroviaire, isolant ainsi davantage la région mandingue. Il s’attaqua à la vocation agricole, commerciale et islamique de Kankan, tourna ses habitants en dérision et voulut substituer son Faranah natal à la vieille cité des Maninka-Mori. Toutes choses que Samori, son ancêtre putatif, avait soigneusement évitées. Un érudit de Kankan, Chérif Karamoko Sidiki, était son maître ès-sciences islamiques. Et au seuil de son exil, il demanda à ses descendants de se rapprocher des Kankanais, en leur disant que ceux-ci étaient des gens tolérants, vivant du négoce et de la quête du savoir —lire à ce sujet Yves Person et Ibrahima Khalil Fofana sur mon site webMande
De même, après avoir un moment caressé le rêve d’une conquête du Fuuta-Jalon, l’empereur Samori y renonça et noua des relations amicales avec la Confédération théocratique fuutanke. Par delà les différences ethnoculturelles et linguistiques les deux dernières générations d’Almaami fuutaniens et Samori coopérèrent donc ; pour le meilleur (Islam, education, diplomatie) et pour le pire (pratique de l’esclavage et répression de la dissidence des Hubbus).
Nul doute n’est permis : parvenu au sommet, Alpha Condé suivrait la même politique destructrice que le premier président guinéen…
De surcroît, dans la rhétorique de M. Condé, je ne trouve pas une trace de courtoisie envers les Fulɓe, l’ethnie pluralitaire de la Guinée. Au contraire, ses propos suggèrent une hostilité ouverte ou sournoise envers le Fuuta-Jalon. Cela est absolument regrettable et condamnable. Pis, il voudrait faire accroire que la Côte, la Savane et la Forêt sont pour lui et contre son rival, qui ne pourrait compter que sur son massif montagneux natal. Au vu des résultats du premier tour, et venant d’un professeur de sociologie, l’affirmation est d’autant plus aberrante qu’aucun donnée ne l”étaye.
Pour autant de raisons il faut lui barrer la route à M. Condé par la voie des urnes !
Il incarne le passé abhorré. Et en lui clignotent tous les feux rouges d’un dictateur en herbe, qui ne se rend pas compte que son personnage même est dépassé. Et qu’un fossé béant, un décalage réel le séparent désormais de la majorité des Guinéenne. Il croit désespérément que les électeurs sont intéressés par la fourberie, l’arrogance, l’impulsivité, et le délire du pouvoir. Il se leurre.
Mollesse imprudente
Pour avoir collaboré avec feu Lansana Conté, messieurs Diallo et Touré doivent se surveiller pour éviter la contagion de certains défauts et travers du général-président-paysan. Par exemple, une organisation vient d’être créée pour secourir les survivants et les familles des victimes du massacre du stade de Conakry. La nouvelle institution s’appelle Fondation Cellou Dalen Diallo. A mon avis, la désignation est une erreur. Elle devrait plutôt porter le nom de Fondation des Victimes du Massacre du 28 septembre, ce qui inclut ipso facto les présidents de l’Ufdg et de l’Ufr. Quant à M. Diallo il devrait s’imposer l’interdiction formelle de créer une organisation en son nom. Ditto pour les membres de sa famille. Qu’il se rappelle les fondations Kadiatou Seth et Henriette Conté, des sangsues budgétivores qui précipitèrent le déclin du régime Conté. A force de mettre l’accent sur le président et sa famille, on néglige le rôle —voir le sort— des populations. Et l’on s’enfonce dans le culte de la personnalité… J’y reviendrai dans un blog intitulé “La paroisse et l’Etat”, où j’examine les racines historiques et les consonances contemporaines de l’alliance Cellou-Sidya.
Laxisme inconséquent
Général Sékouba Konaté répète à l’encan qu’il est pressé de quitter le pouvoir. Pour quelqu’un qui aspire à la vie privée, loin des feux de l’actualité, l’attitude du président de la transition est plutôt suspecte J’ai plutôt l’impression qu’il se hâte avec la plus grande lenteur. Ainsi, il n’hésita pas de violer la Constitution en ne respectant pas le délai de deux semaines entre les deux tours de l’élection présidentielle. Au lieu de convoquer les deux finalistes et de leur rappeler les clauses de la Loi fondamentale, il s’est comporté de façon cavalière en se rangeant du côté d’Alpha Condé et en refusant de signer le décret convoquant les électeurs deux semaines après la validation du premier tour par la Cour Suprême. Cette tactique lui a permis de prolonger sa villégiature à la tête de l’Etat. Et on ne l’entend plus se plaindre du fardeau de sa fonction.
Comme tout être humain, Gén. Sekouba Konaté a son talon d’Achille. En l’occurrence les faiblesses de cet officier tiennent à son goût pour les honneurs, l’inaction et le mutisme. En moins de deux ans (décembre 2008 – juin 2010) il a filé comme un météore du grade de colonel à celui de général cinq étoiles. Aujourd’hui, la situation empire entre les deux camps rivaux à Conakry, mais le président de la transition paraît davantage préoccupé par la diplomatie et les voyages internationaux. Il vole d’une capitale maghrébine à une métropole du Moyen Orient, frôlant au passage la catastrophe aérienne à Tripoli, le 4 septembre courant.
Et pourtant la Commission d’enquête de l’Onu et la Cour pénale internationale soulignent sa part de responsabilité —en tant que ministre de la Défense— dans le massacre du 28 septembre. Son dossier reste à ce titre ouvert pour des compléments d’enquête. Cela étant, il est surprenant d’entendre le président de l’Ufdg s’épancher de gratitude envers Konaté. A la veille du premier tour, il a déclaré ne pas savoir comment remercier le général au cas où il est élu. Suggestion : il pourra toujours l’élever au grade de maréchal. Cela ne changera en rien au fait que Sekouba est l’alter ego de Moussa Dadis Camara, le cerveau du massacre du stade. En politique, il faut toujours réfléchir avant de parler. Et en Guinée, il faudrait —enfin— que les politiciens rangent leur ego derrière l’intérêt des populations.
Tierno S. Bah
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